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Les brèves de Cinézic : l’actualité du film musical. N° 14. Décembre 2020. Edito
Retour sur une cinquième édition annulée pour cause de confinement. Dommage, nous avions tenu bon jusqu’à la veille du lancement de Cinézic. Et cette année nous vous avions concocté quelques belles surprises : la BD concert « Là où vont nos pères » produit par la Curieuse de Chabeuil avec le talentueux contrebassiste Florent Hermet, le ciné concert du samedi soir, occasion d’une rencontre entre l’icône Buster Keaton et l’étoile montante du jazz français, le loriolais Jean Kapsa, une ouverture sur la Chine avec le dépaysant film « Vivre et Chanter », la Nouvelles Orléans en fanfare coup de poing, la venue de Ana Dumitrescu pour présenter son film « Trio », et encore la rencontre de deux associations locales : Ardèche Afrique Solidaires fort de ses 20 ans d’expérience et Cinézic autour du road-movie malgache et plein de charme « Haingosoa ».
Des regrets, mais dépourvus d’amertume. D’abord nous nous sommes bien amusés à préparer cette édition et c’est déjà ça. Le travail effectué nourrit déjà le rebond vers de nouvelles aventures, de nouvelles idées, de nouveaux projets : dans nos têtes du cinéma en plein air pour l’ouverture de Jazz en Vivarais, un évènement Malgache (avec Afrique Ardèche solidaires), Une soirée Blues autour de Jean Claude Legros qui nous avait illuminé de ses tableaux lors de l’édition 2018. Tout ça pour patienter d’ici la sixième édition de Cinézic à l’automne 2021 si le ciel nous ménage un peu.
Vive le cinéma ! Vive la culture vivante !
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Chez nos amis
Le cinéma Lux de Valence continue de défricher les terres cinématographiques inconnues en accordant une place de plus en plus grande au ciné concert. Dans le cadre du festival Viva Cinéma 5 évènements marient chefs d’œuvre du patrimoine cinématographique et accompagnement musical en direct.
Vendredi 29 janvier à 18 h : Pour Don Carlos de Jacques Lasseyne et Musidora. 1921, 1h30. Une occasion de (re) découvrir Musidora devant et derrière la caméra, première Vamp du cinéma français. Accompagné au piano par Karol Buffa. Plus de détails sur http://www.lux valence.com/calendrier/pour-don-carlos/
Dimanche 31 janvier à 11 h : 18 courts métrages de George Méliès accompagnés par les élèves de la classe musique à l’image de l’agglomération Valence Romans, sous la direction de Nathanaël Bergèse. Plus de détails sur http://www.lux-valence.com/calendrier/georges melies/
Samedi 30 janvier à 19 h : Suspense de Loïs Weber ( 1913 – 10 mn) et la cigarette de Germaine Dulac ( 1919 – 56 mn) avec Maguelonne Vidal
(saxophones) et Alain Grange (Violoncelle). Plus de détails
sur http://www.lux-valence.com/calendrier/pionnieres-1-
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Samedi 30 janvier à 17h30 : Sur la route des Alpes, 5 courts métrages de André Bayard (1921) une commande du touring-club sur des sites alpins d’une autre époque. Accompagné par Maxime Dangles (électro)
Mercredi 27 janvier à 19h : Trois épisodes des Vampires (1915-1916) : la tête coupée, la bague qui tue et le cryptogramme rouge, de Louis Feuillade, à l’origine des séries, les aventures de Philippe Guérande où l’on retrouve l’iconique Musidora. Plus de détails sur http://www.lux
valence.com/calendrier/les-vampires-2/
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Nouveautés
Marianne et Léonard : film documentaire présenté au festival Sundance en janvier 2019 et dont on attend toujours la sortie française. Réalisé par Nick Broomfield, 1h41. On ne présente plus Léonard Cohen. Icône de la scène folk de la fin des années 60 et début des années 70, il est un véritable identifiant pour nombre d’amateurs. C’est en 1960 que Léonard Cohen rencontre sur l’ile de Hydra en Grèce Marianne Ihlen avec qui il tisse des liens d’amitiés avant qu’elle ne devienne son amante, sa muse. Elle lui inspirera plusieurs titres célèbres comme « So long Marianne » , « Hey that’s no way to say goodby » (tirés de l’album « songs of Léonard Cohen » – 1967), ou encore « Bird onthe wire » (Album « Songs from room » 1969) ou « Words of love ». Après la rupture amoureuse, les deux poursuivront leur vie amoureuse sans jamais rompre véritablement les liens. En 2016, Marianne malade, reçoit une lettre de son ex amant lui promettant de la rejoindre bientôt. Elle meurt en juillet de la même année. Léonard Cohen la suit au mois de novembre suivant.
C’est sur cette relation fertile, source d’inspiration pour le chanteur poète qu’explore le film documentaire de Nick Broomfield qui s’était déjà illustrée sur un travail (controversé) sur la fin de Kurt Cobain. Sortie française à venir. Bande annonce : https://www.cinoche.com/films/marianne-et-leonard-mots-d-amour/bandes-annonces .
A dog called money. Documentaire musical de Seamus Murphy. 1h30 ; Irlande-RU. Le film retrace l’itinéraire créatif à l’œuvre chez la chanteuse PJ Harvey et qui aboutira à la sortie de l’album « The hope six démolition project » en 2016. Polly Jean Harvey, née en 1969 au Royaume Uni, s’illustre sur la scène rock indé dès le début des années 90 avec les albums
« Dry » et « Rid of me ». Chanteuse, guitariste, saxophoniste, auteur PJ Harvey accède à un succés international dès 1995 avec l’album « To bring you my love ». Artiste originale et difficile à classer (on pense à Pattie Smith) PJ Harvey touche au grunge, au gothique comme au folk rock (album « Let england shake » construit à partir de lettres de soldats de la Prmière Guerre mondiale).
Dans a dog called money, Seamus Murphy et PJ Harvey partent en voyage entre 2012 et 2014, l’un tirant l’autre vers l’Afghanistan (Seamus est
photographe de guerre et a travaillé sur ce pays), le Kosovo, ou encore les quartiers déshérités en voie de gentrification de Washington. PJ Harvey s’y essaye aux instruments des cultures locales, en tire les textes de ses futures chansons. Puis en studio à Londres, on suit le travail d’enregistrement de l’album au cours de séances publiques. Richesse musicale, images soignées permettent de pénétrer les différentes facettes du talent de l’artiste. Sortie française à venir.
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Bande annonce : https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19590804&cfilm=270579.html
Et pour ceux qui se plonger dans l’ambiance des concerts de la belle (Macho !!! NDLC) : https://www.youtube.com/watch?v=jjl14sLjOTU
Un cinéaste dans la musique : ce mois-ci, Franck Cassenti. Cinézic ne pouvait pas manquer de croiser l’œuvre de Franck Cassenti tant celle-ci est émaillée de films sur la musique réalisés par passion. Franck Cassenti est né à Rabat en 1945. Il se frotte très tôt au Jazz en tant que contrebassiste puis découvre l’art de la caméra qui lui fera croiser les chemins de Chris Marker, Joris Ivens, Marcelline Loridan. Il réalise son premier court métrage de fiction en 1969 et son premier long métrage (avec Jacques Higelin, Pierre Clémenti) en 1972 (Salut voleurs). Cinéaste engagé, c’est en 1973 que je le découvre avec « L’agression », court métrage sur un meurtre raciste qui subira les affres de la censure.
Dans les années 80 il oriente son travail sur la
musique avec « Lettre à Michel Petrucciani »,
« je suis Jazz c’est ma vie » (Archie Shepp),
« Mystery Mister Ra » (Sun Ra), l’admirable
« Retour en Afrique » puis travaille sur Billie
Holiday (pour Arte – Billie for ever), Richard
Galliano, la musique gwana (« Gwana music »
en 2010).
Lettre à Michel Petrucciani :
Mystery Mister Ra : http://youtu.be/YQ4cNEf15CM
Franck Cassenti a plus d’une corde à sa guitare : il s’illustre aussi dans la mise en scène de théâtre, la direction du festival jazz de Porquerolles ou encore la pratique de la guitare de Jazz.
Sa dernière oeuvre, « Changer le monde » (2020 – 83 mn) porte sur le festival de Porquerolles et conjugue la musique aux luttes qui ont agité le monde depuis 50 ans. On y croise Martin Luther King, la lutte anti apartheid et quantités de musiciens dont nous retiendrons Archi Shepp, Siegfried Kessler, André Minvielle, Aldo Romano bien d’autres…. Une belle découverte sur laquelle Cinézic pourrait bien se pencher…. L’occasion d’inviter Franck Cassenti ???