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Vendredi 10 décembre. 21 h. Espace culturel Nodon

Soirée Derroll Adams / Steve Waring.

Vendredi 10 décembre Ecran Village et Cinézic se sont lancé un nouveau défi : Présenter le film de Patrick Ferryn, Derroll Adams, l’homme au banjo, suivi d’une intervention de Steve Waring. Bon d’accord, Derroll Adams n’est pas très connu sur le canton, mais le film a parfaitement su rendre justice à ce personnage de légende, ayant côtoyé Pete Seeger, Donovan, Woody Guthrie, composé de sublimes chansons, délivré un message de paix. Alternant documents d’époques, photos et témoignages de musiciens, le réalisateur nous plonge dans cette histoire fascinante rythmée par le banjo et les guitares. Les témoignages des proches, ses deux dernières compagnes et ses enfants apportent leur touche d’émotion.

Steve Waring joue du banjo. Il a croisé Derroll sur scène lors d’un concert hommage à Woody Guthrie. Avec  Marie Ange aux cuillers et au chant, ils nous délivrent quelques merveilles tirées du répertoire classique de Steve et quelques raretés comme cette chanson dédiée à leur petite fille Anaé ou encore cette perle qu’est Wayfarin’ StangerSo long/salut (salut ravi d’t’avoir connu….et je prends la route encore une fois) voit défiler sur scène les esprits de Graeme, de Woody et de Derroll, quand la Baleine bleue cherche toujours malheureusement de l’eau dans son océan de plastique.

Merci à Daniel qui nous a amené Steve et Marie Ange jusqu’à Vernoux, tout en assurant la sonorisation.

Les chansons interprétées ce soir se retrouvent sur le dernier CD de Steve Waring, 50 ans de scène, merveilleusement arrangées par le magicien des cuivres, le regretté Alain Gibert.

Vendredi 10 décembre. 21 h. Espace culturel Nodon

Derroll Adams : une légende

Le film de Patrick Ferryn et Denise Vindevogel, Derroll Adams, l’homme au banjo revient sur une légende de la folk music américaine. Né en 1925 à Portland dans l’Oregon, Derroll Adams découvre le banjo à l’âge de 20 ans. Il rencontre alors Pete Seeger, et se frotte à la chanson syndicaliste à l’image d’un Woody Guthrie. Pacifiste, il compose en 1953 la chanson Portland Town, reprise par une foule d’artistes réputés dont Barbara Dane, Joan Baez, Dick Weissman, Arlo Guthrie, Colin Wilkie ou Marianne Faithfull.

Son engagement lui vaut d’être pris à parti pendant le maccarthisme, voire même d’être molesté. A l’invite de Ramblin’Jack Elliott et son épouse June, il gagne l’Angleterre en 1957, puis dans la foulée le Continent, où ils tourneront avec succès, côtoyant tout le gratin de la jeune musique folk européenne. Rapidement, il décidera de s’exiler des Etats-Unis et de se fixer chez nous.

Il fréquente Saint-Germain-des-Prés et la Contrescarpe, , s’installe à Bruxelles près de la Grand Place, où il court les cafés du quartier, chante dans la rue, peint et expose dans la pure tradition beatnik. En 1965, il présente le jeune Donovan à Bob Dylan, un épisode dont le film Don’t Look Back de DA Pennebaker se fera l’écho. Donovan composera pour lui une de ses plus belles chansons Epistle to Derroll. La liste est longue des artistes qui se réclament de lui et lui ont rendu hommage à travers des compositions en son honneur. Derroll Adams est mort à Anvers, en Belgique, le 6 février 2000.

Portland town : https://www.youtube.com/watch?v=Ewp_-Z4eR7E

Donovan,  Epistle to Derroll : https://www.youtube.com/watch?v=b0nRF9tYYqI&t=156s

Qui mieux que Steve Waring pourrait nous parler de Derroll Adams et l’évoquer en chansons ? Américain lui aussi, banjoïste de talent, Steve a eu l’occasion de croiser Derroll, par exemple au festival folk de Malataverne en 1971, et de jouer avec lui. Né en 1943 aux USA, Steve arrive en France en 1965 et devient rapidement une référence dans le renouveau de la musique folk. Instrumentiste de talent, il introduit le picking dans notre pays, popularise l’usage des tablatures, s’illustre au banjo. Steve Waring c’est aussi des chansons  reprises dans de nombreuses soirées et écoles et déjà écolos comme la baleine bleu, ou encore, les grenouilles, Tom Banjo, le matou revient… Toujours en recherche, on retiendra son travail avec la scène jazz lyonnaise au sein de l’Arfi, avec la Marmite infernale ou le Marvelous band. Un esprit ouvert à de multiples expériences artistiques, propre à retrouver l’esprit de Derroll Adams.

https://www.youtube.com/watch?v=7oKxebt6GN0

A ne pas manquer : Vendredi 10 décembre. 21 h. Espace culturel Nodon. Proposé par Ecran Village et Cinézic.

https://derrolladams.org/

Mercredi 17 Novembre 20

Quand  Jean-François Viaud de Jazz Rhône Alpes parle du festival Cinézic :

Bravo à Jean-François Viaud de Jazz Rhône Alpes pour sa plume. Il a aussi écrit 2 articles sur le film « Changer le monde » et la master class de Franck Cassenti 

Jean Kapsa à Cinézic

            C’est avec bonheur et fierté que Cinézic invite Jean Kapsa pour animer le ciné concert du samedi 13 novembre 2021, salle Nodon à Vernoux-en-Vivarais, autour d’un programme de courts métrages de Buster Keaton. Musicien et compositeur drômois, Jean Kapsa vient en voisin de Loriol. Après avoir joué aux quatre coins du monde et dans de grands festivals (Vienne, Montreux…), Jean rajoute  Vernoux dans la liste. Pianiste talentueux, Jean Kapsa touche au classique (Gabriel Fauré, Mozart), sans abandonner le jazz dont il se revendique et les grands maitres (Sonny Rollins, John Coltrane, Charlie Parker). Jean ne dédaigne pas, au contraire, les clins d’œil à Jimi Hendrix, Serge Gainsbourg et revendique (n’en déplaise aux puristes) l’héritage des Doors, de Dylan comme de Nirvana…

            Avec le groupe Festen, dont le nom est inspiré du film homonyme de Thomas Vitenberg, Jean Kapsa  et ses partenaires (Damien Fleau au saxophone, Maxime Fleau à la batterie, Oliver Degabriele à la contrebasse) explorent une musique aux frontières du jazz et du rock. Avec l’album Inside Stanley Kubrick, le groupe s’inspire des partitions des bandes originales des films de Stanley Kubrick. C’est dire si l’œuvre de Jean Kapsa interpelle Cinézic, de quoi animer les échanges avec le public en novembre prochain. Avec le groupe Kapsa Reininger Fleau, Jean Kapsa (piano), Antoine Reininger (contrebasse), Maxime Fleau (batterie) tracent les sillons d’un jazz mélodieux faisant une large place à l’improvisation appuyée sur une complicité sans faille de ces musiciens talentueux.

            Jean Kapsa c’est aussi 3 albums de piano solo, nourris d’improvisations inspirées, dont le dernier, Vespéra (2020), laisse imaginer avec bonheur et impatience le prochain ciné concert.

            A consulter, le très beau site de Jean Kapsa, riche et généreux en musique. De quoi découvrir les talents et l’œuvre multiforme du musicien. https://jeankapsa.com/

C’est officiel, après le rendez-vous manqué du dernier festival cause Covid, Jean Kapsa et Cinézic confirment le ciné concert spécial Buster Keaton du samedi 13 novembre 2021, salle Nodon, Vernoux en Vivarais dans le cadre de la 6ème édition de notre festival.

Pour en savoir plus sur le musicien, le site de Jean Kapsa et le n° 16 des brèves de Cinézic : https://jeankapsa.com/

Samedi 13 Novembre salle Nodon 10 heures

Master class avec Frank Cassenti

Rencontre avec le public : Frank Cassenti «  Filmer la musique ».

Depuis sa rencontre avec Chris Marker, Marceline Loridan, Joris Ivens, Frank Cassenti a été aspiré par le cinéma, qu’il manie comme un moyen d’engagement. Reconnu dès 1976 avec le prix Jean Vigo pour son film L’affiche rouge, Frank Cassenti est aussi un musicien qui marie le film et la musique comme en témoignent ses documents sur Michel Petrucciani, Archie Shepp, la musique Gnawa, Billie Holiday ou encore Carlos Maza et ses nombreux travaux pour Arte.

C’est donc avec un spécialiste du cinéma musical que Cinézic vous propose ce temps fort d’échanges.

Bertrand TAVERNIER

Bertrand Tavernier (1941 – 1921) vient de nous quitter et avec lui c’est un de ceux qui incarnent le mieux le cinéma français de la fin du 20ème siècle. Les hommages, mérités, se multiplient. A Cinézic nous pensons à son œuvre  le juge et l’assassin  sorti en 1976 : une partie de bras de fer entre Joseph Bouvier, ancien soldat profondément déséquilibré devenu serial killer à la fin du 19ème siècle, et Emil  Rousseau, petit juge de province en mal de promotion, qui tient son homme jusqu’à lui extirper les aveux propres à lui valoir la guillotine. Pas vraiment musical, mais tourné en Ardèche (Privas, Thines, le chemin de fer du Vivarais…) le film présente quelques belles chansons dont celle de la scène finale dans une usine en grève, partiellement interprétée par Jean Roger Caussimon : La commune en lutte.

Pour les films proprement musicaux de Bertrand Tavernier, on se reportera au n° 16 des brèves