Le festival Cinezic vu par Jean François Viaud, de Jazz-Rhône-Alpes.
Jean François Viaud, de Jazz-Rhone-Alpes.com nous fait le plaisir d’une présentation du festival Cinezic sur son site :
Le site Jazz-Rhone-Alpes.com est une véritable mine pour les amateurs de Jazz de la région (et d’ailleurs !)
Dédié à notre ami Max
CHRONIQUE DE LA 9ème EDITION.
VENDREDI 8 novembre, 9 heures, rendez-vous salle du lac, un café et c’est parti. Hier Eliette et Régis ont déjà commencé l’accrochage des photos avec l’aide de Nadine, la photographe, dont nous faisons la connaissance avec bonheur. Le travail ne manque pas mais l’implication des bénévoles fait merveille.
Midi : 1er repas partagé sous le signe de l’abondance et de la bonne humeur. L’après-midi les équipes se dispersent aux quatre coins du pays : à Saint Jean Chambre pour tester l’installation du dimanche, à l’école pour installer le barnum et la buvette, à la salle du lac pour le vernissage…
15h : l’EHPAD Beauregard « là où nous voulions être ».
Première manifestation du festival. La salle de vie commune de l’EHPAD est pleine, résidents, familles des résidents, personnels de l’établissement, bénévoles de Cinézic et de l’association les amis de Beauregard. Nous sommes là où nous voulions être quand nous avons décidé ces animations à l’EHPAD. Nadine Barbançon explique son travail à partir des panneaux exposés dans la salle : Des personnes âgées espiègles, là où on ne les attend pas, au casino, aux commandes d’un avion ou autour d’un baby-foot. De la bonne humeur qui débouche sur des chants. Tiens !, Mademoiselle X… entonne le petit vin blanc et apparait sous un jour nouveau. Super !
18 h : Vernissage salle du lac.
Les équipes se retrouvent après les diverses taches. Premier couac, Fifi se coince le dos et doit nous abandonner. Nadine présente à nouveau son travail, exposé dans divers lieux de la cité, avant l’apéritif dinatoire. La salle du lac restaurée nous fait du bien.
21 h : Des débuts en fanfare.
1ère projection à la salle Nodon avec une belle affluence (149 personnes) pour le film d’Emmanuel Courcol En fanfare en avant-première. Le film transpire la musique et nous promène de la musique classique aux fanfares populaires du Nord, des musiques qui servent de support à une belle aventure humaine. De l’humour et de l’humain. Plus que l’audience, c’est la satisfaction unanime et l’émotion manifestées par le public qui nous marquent.
SAMEDI, 8h30. Retour salle du lac pour les bénévoles et installation de la salle pour le repas du festival.
10 h L’affiche Rouge. « La fierté d’être français, c’est l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon de la République »
C’est sous une très belle photo de Régis, prise dans cette même salle en 2021, que s’ouvre cet hommage à Frank Cassenti, réalisateur du film et compagnon de Cinézic. Frank ne cherche pas le film d’action, le film d’histoire comme l’armée du crime de Guédiguian. A travers un incessant va et vient entre les scènes historiques jouées, les échanges des acteurs saisis en 1976, les musiques de la fête qui se prépare, Frank tisse une réflexion sur l’engagement, la mort et la vie, celle qu’on risque, celle qu’on aime, celle qu’on s’apprête à quitter. Olga Bancic discute avec son mari sur la nécessité de mettre à l’abri leur fille Dolorés sous les yeux de leur fille « présente » au tournage, ou encore l’actrice qui joue Olga dit son désarroi de devoir jouer le rôle d’une héroïne, elle qui n’est pas une héroïne. La musique est partout, Frank est un musicien.
La présentation claire et limpide de Jean-Pierre Sakoun remet en perspective l’engagement de ces hommes venus de toute l’Europe, réfugiés en France, pays de la liberté, donne les codes pour décrypter la musique du Cuarteto Cedron, explique le chemin emprunté pour conduire les Manouchian au Panthéon. 131 personnes ont assisté à la projection, record absolu pour la séance du samedi matin.
L’affiche rouge : la bande annonce
Pendant que les musiciens s’installent pour le ciné concert du soir, bénévoles et festivaliers vont manger.
13h30. Blue Giant. Le Jazz est universel.
Jean François Viaud, chroniqueur à Jazz-Rhone-Alpes.com nous livre en introduction une présentation passionnante et savante de la musique du film et de ses liens avec le manga.
Un manga porté à l’écran et en japonais. De quoi semer le trouble chez ceux qui comme moi ont négligé leur cours de japonais à l’école. Et pourtant j’ai l’impression de comprendre le japonais, sans doute en raison de la place et de la qualité de la musique, du saxophone et du piano. Admirable. (124 entrées).
Dehors à la buvette, Marco propose ses châtaignes grillées, Christian et Jean-Luc leur vin chaud, couleur locale oblige.
16h30. Joan Baez, I’m a noise. Même les stars sont humaines.
On le sentait, Joan Baez allait cartonner et drainer un public parfois éloigné avec ce film devenu exclusivité Cinézic par les hasards de la distribution. 197 entrées, un record pour une séance à Cinézic. Et pourtant le film peut laisser une partie du public sur sa faim, sentiment bizarre, petite déception. Si la première partie du film est plus attendue avec de nombreux extraits de chansons illustrant les engagements de la chanteuse, la deuxième partie, plus introspective, revient longuement (trop ?) sur les déchirements internes qui éclairent la carrière de l’artiste sous un jour inattendu.
Mais quand même, à la question connaissiez-vous Mimi, la petite sœur ? Réponse unanime, « jamais entendu parler ». Alors pour la découverte de Mimi Baez – Farina, son talent (et ses yeux), le film valait le coup.
Mimi Farina est morte en 2001 à 56 ans. Elle est restée activiste toute sa vie particulièrement au profit des peuples d’Amérique centrale. Petit clin d’œil, avec son association Bread and roses, Mimi Baez a œuvré pour faire rentrer la musique dans les hôpitaux et les maisons de retraite.
19h – 20 h 30 : repas du festival. Pendant que les musiciens continuent de s’installer sous la bonne garde de Lucile, moment de convivialité et d’échanges intenses autour du repas (de qualité) du festival salle du lac.
21 h : Ciné concert jour de fête- Diallèle.
Un ciné concert sur un film qui n’est pas muet ce n’est pas banal. Surtout qu’avec Tati la bande son fait partie intégrante de l’œuvre. Cela met en relief la prestation musicale des trois musiciens du groupe Diallèle. Sur l’écran, le premier film de Jacques Tati est un chef d’œuvre tout simplement. Un avis que les 158 personnes présentes dans la salle ont l’air de partager. Le ciné concert du samedi soir continue de s’installer comme un des moments forts du festival.
23 h : Comme d’habitude, les copains bénévoles donnent un coup de main aux musiciens pour charger le matériel. Les musiciens apprécient. La fatigue se fait sentir ce qui n’empêche pas les prolongations à la buvette.
DIMANCHE, 10 h. Saint Jean Chambre.
Saravah. « Etre heureux, c’est plus ou moins ce qu’on cherche »
Une fois de plus nous profitons de l’hospitalité gracieuse de la municipalité. Un grand merci. 141 personnes se pressent dans la salle polyvalente de la commune. Du jamais vu pour notre séance du dimanche matin. Pierre Barouh nous tient la main pour rendre visite à ses amis brésiliens en compagnie de Baden Powell. Les chanteuses (Maria Bethania, Marcia Sousa), la guitare de Baden, les cuivres, tissent une ambiance de douceur. Un repas animé où on aimerait bien être au milieu des rires et des chansons. Un instant de bonheur.
et pour rester dans l’ambiance Marcia Sousa et Baden Powell:
Dehors la table est mise pour l’apéritif offert par Cinézic et le soleil est au rendez-vous. La fanfare de Romans, la Zigomaclick nous attend avec ses rythmes endiablés. Place aux danseurs et danseuses, aux chants, aux rires et aux échanges.
Epilogue : Tout est rangé. Il nous reste les émotions et le bonheur de partager un moment de plus. A la salle du lac le repas est chaud. Les bénévoles, des groupes de festivaliers, les Zigomaclick’s s’abreuvent et s’alimentent en chansons, du pur délire. C’est bien. Dehors, le soleil, le lac….
Les collégiens au cinéma.
Cette année, Cinézic avait décidé d’offrir 10 places pour le ciné concert du samedi soir à des collégiens de Vernoux, à charge pour l’équipe éducative de faire la distribution. Pour beaucoup d’entre eux, voir un film de Jacques Tati, assister à un ciné concert, étaient une grande première. Qu’en ont-ils pensé ?
Moi, j’ai trouvé que le film était drôle notamment quand le facteur tombe de son vélo.
J’ai trouvé que la musique allait bien à des moments mais moins à d’autres.
J’ai trouvé que la musique allait bien avec le film même si c’était de la musique moderne.
Moi j’ai trouvé que s’il n’y avait pas eu la musique, nous nous serions endormis devant ce film.
J’ai adoré comment Jacques Tati travaillait la mise-en-scène à l’époque.
Je trouvais que parfois la musique recommençait trop soudainement.
J’ai trouvé que c’était une expérience très intéressante. C’est une expérience très rare à vivre de nos jours.
Pour moi, le film manquait un peu d’action.
J’ai trouvé ce vieux film intéressant à voir, plutôt original pour les jeunes de nos jours.
Merci pour ce film hors du temps revisité dans les conditions de l’époque.
Merci pour ces places offertes !
Salut Maxou,
Tu viens de partir brutalement et tu nous laisses dans le désarroi. Fidèle compagnon de Cinézic et de beaucoup d’autres de nos aventures, tu officiais souvent avec talent pour enflammer nos soirées aux manettes des musiques … de nos musiques. Nous avons partagé le week- end dernier lors du festival Cinézic des émotions fortes et tes enthousiasmes du moment nous font chaud au cœur. Nous te gardons une place avec nous et nos pensées accompagnent ton frère Chouchou et Marie.
L’équipe de Cinézic
Le festival arrive…demandez le programme
Le film sera projeté à l’espace culturel Nodon, Vernoux en Vivarais. Mercredi
31 juillet à 21 h.
Jean Marie Nardi nous a quitté mardi dernier. En 2019, il avait accepté au pied levé de venir animer la présentation du film de Frédrico Fellini » Provo d’orchestra ».
Propulsé grand spécialiste de cinéma italien, il s’en était tiré avec brio.
Sa grande culture et son amour du cinéma italien avaient séduit la public.
Cinézic perd un compagnon et adresse toute sa sympathie et ses proches.
Voilà la 8ème édition de Cinézic qui s’achève ().
Et maintenant l’heure d’un bilan prospectif déjà tourné vers la 9ème édition. Un bilan forcément positif car une fois de plus le public a répondu présent avec 772 entrées payantes pour nos 6 projections auxquelles s’ajoutent la soixantaine de collégiens venus découvrir Charley Bowers en ciné concert.
Après Roman et Cinéma de l’association Ecran Village, Cinézic vient une fois de plus confirmer la place du cinéma dans la vie culturelle de Vernoux-en-Vivarais. Et ce n’est pas rien de mettre 95 spectateurs un samedi matin 11 novembre à 10 h pour la projection du Journal d’une jeune femme sourde de Frank Cassenti, un film loin des projecteurs médiatiques.
Et ce n’est pas rien de mettre 169 personnes dans la salle pour le chant des vivants de Cécile Allegrae samedi après-midi. Et ce n’est pas rien d’accueillir 112 personnes dans la salle polyvalente de Saint-Jean-Chambre pour Guillaume Lopez entre Occitanie et Maroc / Anda Lutz de Joachim Ducos. Sans oublier les autres films.
Mais le bilan ne se limite pas aux chiffres. Il se mesure aussi en émotion, en plaisir partagé, en découvertes. Et le public, une fois de plus n’a pas manqué de nous le dire. Plaisir de retrouver Bertrand Tavernier dans Autour de minuit. Emotion si présente après la projection du journal d’une jeune femme sourde dans les échanges avec Lili, Cassandra, Olivia, présentes dans la salle, comme descendues de l’écran. Beautés des personnages si attachants de Ali et Ava de Clio Barnard. Emotion encore, car mêlant évocation des drames individuels et beauté du lieu dans le chant des vivants, dont on retient la chanson finale : nous sommes vivants. Rué des spectateurs sur le CD Anda Lutz afin de prolonger la découverte d’un si beau projet. Pari gagnant avec Richter 21, accompagnateurs de Charley Bowers dans le génie de Bricolo, avec leur musique inclassable si créative.
Et puis, pour l’équipe, le bonheur des rencontres avec des intervenants que l’on voudrait retenir, garder un peu plus autour de la table des repas : Nicolas Pommaret et sa culture 2 jazz, Lili, Olivia, Cassandra et les larmes partagées, Léa, Bruno et Franck et leur bonne humeur. () Enfin pas tout à fait puisqu’il nous reste une animation scolaire avec la projection de Mes frères et moi pour les élèves du collège Pierre Delarbre le mardi 28 novembre.
A 20 h 30 le film de Bertrand Tavernier « Autour de minuit » sera projeté à la salle Nodon.
Si vous souhaitez préparer votre projection, prenez le temps de lire cet article de
Jean-François Viaud sur le film
Cinezic 2023 démarre à Privas… en attendant le week-end du 11 novembre à Vernoux en vivarais
Les raisins de la colère.
Comment oublier ce grand chef d’œuvre du cinéma américain de John Ford, « Les raisins de la colère », les dust bowl, le calvaire des oakies jetés sur les routes par une spéculation brutale sur fond de crise. Des acteurs qui crèvent l’écran avec Henri Fonda dans le rôle de Tom Joad, David Carradine en pasteur exalté. Et Woody Guthrie, compositeur de la musique dont John Ford disait « en une chanson de 2’30 il en dit autant qu’un film de 1h30 ».
Le film est l’adaptation d’un grand roman de John Steinbeck, auteur majeur de la littérature américaine.
Xavier Simon, acteur, metteur en scène se lance dans l’adaptation théâtrale du roman dans une dimension très musicale. Claire Nivard (Guitare et chant), Stepen Harisson (Contrebasse violon, Chant), Manu Bertrand (Banjo, mandoline, guitare, Dobro et chant), Glenn Arzel (Banjo, Mandoline, Guitare, Chant) l’accompagnent dans l’aventure.
Ce n’est ni du cinéma, ni un ciné concert mais du théâtre musical. De quoi faire dresser l’oreille (d’ailleurs les deux c’est mieux) aux afficionados cinéziciens. Le spectacle est proposé au Cinéma théâtre l’Eden de Crest le 21 septembre 2023.
Pour les plus impatients, Claire Nivard et Glenn Arzel seront au parc Jouvet le dimanche 27 aout à 18 h30 dans le cadre des étés de Jazz action Valence.
Jazz en Vivarais 16ème édition.
Projection en plein air : Chico et Rita. Vernoux en Vivarais. Vendredi 4 aout 2023.
Et pour la troisième année, Ecran Village et l’association Cinezic sont heureux de s’associer à Jazz en Vivarais pour vous proposer une ouverture qui marie musique et cinéma avec la projection du film Chico et Rita.
Chico et Rita est sorti en 2011, réalisé par Fernando Trueba et Xavier Mariscal, film d’animation, hommage à la musique cubaine des années 50, très librement inspiré de la vie du pianiste Bebo Valdes, fondateur du style latin jazz qui récupère l’héritage du Mambo, pionnier du jazz afrocubain. Une musique très populaire dans les populations noires de La Havane et dans les boites de nuit cubaines fréquentées par les touristes américains. Une proximité qui lui vaudra quelques ennuis au moment du changement de régime. Bebo Valdes s’exile au Mexique puis en Suède où il gagne sa vie en donnant des cours de danse et en jouant du piano dans les hôtels. Si le film Chico et Rita est très librement inspiré de cette période, Bebo Valdes participe activement à la réalisation du film en composant la musique du film et en tant qu’interprète.
Le réalisateur Fernando Trueba est au carrefour du cinéma espagnol en tant que réalisateur (avec des films comme le rêve du singe fou ou encore la fille de tes rêves dans lequel il travaille avec Pénélope Cruz), et de la musique en tant qu’éditeur de musique. Dans Chico et Rita il travaille avec un des dessinateurs majeurs de la scène espagnole Xavier Mariscal.
Feu d’artifice de couleur et de musique, véritable hommage au latin Jazz et à la musique cubaine, Chico et Rita est un incontournable du cinéma musical. C’est aussi une ode à l’amour tourmenté de Chico avec la belle Rita, talentueuse chanteuse, un véritable mélo. Gardez vos mouchoirs à portée de main.
Nous vous souhaitons une bonne projection, un bon festival Jazz en Vivarais et nous vous donnons rendez-vous pour la prochaine édition du festival Cinézic, festival du film musical de Vernoux en Vivarais les 10, 11 et 12 novembre prochain à Vernoux et le 14 octobre au cinéma le Vivarais de Privas.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient être hébergés, il est urgent de réserver un chalet ou un mobil home à la mairie de Vernoux : 04 75 58 11 90
A bientôt
Retour de festival.
Lundi matin, on atterrit doucement, les yeux chargés de fatigue mais des images plein la tête entre la cohue sympathique du samedi soir, les apéros du vernissage et de Saint Jean Chambre, les mines radieuses des festivaliers et leurs encouragements qui vont droit au cœur.
Les chiffres de fréquentation sont là et ils sont bons, voire exceptionnels. Mais au-delà il y a tous les messages de satisfaction, de plaisirs partagés, de découvertes, de promesses de se revoir, et c’est bien là le plus important.
Il n’en reste pas moins que mettre 80 personnes dans la salle un samedi matin à 10 h pour voir L’audition, première œuvre peu connue de Milos Forman, c’est bien.
Plus d’infos sur cette édition :
La 7 ème édition du festival Cinézic en musique .
A Vernoux, prochainement : le festival Roman et cinéma
Festival Images et paroles d’Afrique
Cinézic 7ème, c’est parti !
L’association Cinézic a la plaisir de vous annoncer la tenue de la 7ème édition du festival du film musical de Vernoux-en-Vivarais du 11 au 13 novembre 2022.
A l’affiche, des films, des expos, un ciné concert, des trouvailles et toujours de la convivialité.
Pensez à réserver votre week-end et votre hébergement auprès de la mairie (chalets, mobile homes) au 04 75 58 11 90.
Cinézic est aussi partenaire de Jazz en Vivarais du 4 au 6 aout 2022.
Le programme 2022, c’est ici : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjf1u-v5Ov4AhVOgc4BHe4ACnQQFnoECAMQAQ&url=https%3A%2F%2Fjazzenvivarais.com%2F&usg=AOvVaw0aszNHEBaMsySeNMlZPAqW
En ouverture, le 4 août après le concert du septet de guitaristes de la 7ème corde, Jazz en Vivarais, Ecran Village et Cinézic enchantent la nuit avec la projection sous les étoiles du film Swing de Tony Gatlif :
On ne présente plus Tony Gatlif, le natif d’Alger d’un père Kabyle et d’une mère gitane, forcément méditerranéen, à la filmographie impressionnante : Citons entre autres (sélection forcément injuste) Les Princes en 1973, Gadjo Dilo en 1997, Liberté en 2010, Géronimo en 2014, Djam en 2017. En 1993 avec Latcho Drom, Tony Gatlif marche sur les traces des roms sur la mythique route de la soie, film merveilleux, éminemment musical.
Avec Swing en 2001, Gatlif nous livre une belle histoire d’ouverture aux autres, de parcours initiatiques et de découverte de l’amour. Le tout jeune Max, 10 ans, découvre tout un monde sur les pas de la jeune Manouche, le tout en musique par la magie des guitares gitanes. Tchavolo Schmitt, virtuose de la guitare Jazz manouche y joue son propre rôle.
Le film sorti en 2001 vient de faire l’objet d’une reprise en version remasterisée, de quoi illuminer la nuit Vernousaine.
Rendez-vous le 4 aout 2023 au festival Jazz en Vivarais.
Cinézic invite le cinéma de la nouvelle vague tchécoslovaque.
Samedi 12 novembre 2022. 10 h. Espace culturel Nodon. L’Audition de Milos Forman (1963).
Se souvient-on que Milos Forman, avant d’être le réalisateur de grands films américains (Taking off, Vol au dessus d’un nid de coucou, Hair, Ragtime, Amadeus, Valmont), a d’abord était un cinéaste qui a fait ses premiers films dans son pays d’origine, la Tchécoslovaquie des années 60 (L’audition, Les amours d’une blonde, Au feu les pompiers) , avant le printemps de Prague ? L’intervention soviétique de 1968 le chassera de son pays et le coupera de sa famille. Les nouvelles autorités désignant son œuvre comme un symbole de décadence.
Au début des années 60, il est un des représentants du courant dénommé la nouvelle vague tchécoslovaque, en référence à la nouvelle vague française, aux côtés d’Ivan Passer (Eclairage intime – 1965), de Vera Chytilova (Les petites marguerites – 1966), de Jaroslav Papousek (*) (le plus bel âge – 1969), de Jiri Menzel (Trains étroitement surveillés – 1966 ; Un été capricieux – 1968 ; Alouettes, le fil à la patte – 1969 ; Mon cher petit village-1985), de Jan Nemec (Les diamants de la nuit – 1964), de Jaromil Jires ( Le premier cri 1963 ; La plaisanterie – 1969).
Ces œuvres, souvent critiques, sont caractérisés par un humour noir, l’utilisation d’acteurs non professionnels, le réalisme. Ainsi, les amours d’une blonde de Milos Forman, véritable chef d’œuvre, se rapproche du cinéma réaliste italien qui mêle comédie et drame.
Une scène de drague au bal dans un extrait très musical des Amours d’une blonde : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=video&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwil8Mr4_vD4AhVBx4UKHYoxDDQQtwJ6BAgHEAI&url=https%3A%2F%2Fwww.cinemas-du-grutli.ch%2Ffilms%2F24842-les-amours-d-une-blonde&usg=AOvVaw0UyqO6B_-ncOk9zEF0oY_t
Après 1968 et l’étouffement du printemps de Prague, ces artistes sont souvent empêchés de travailler, condamnés à l’exil (Forman, Passer), leurs films mis à l’index. Ainsi Alouettes, le fil à la patte de Jiri Menzel, réalisé en 1969 fait l’objet d’une interdiction et ne sortira qu’en 1990 (Ours d’or à la Berlinade en 1990).
Cinézic a beaucoup hésité entre le très beau Eclairage intime de Yvan Passer et L’audition . En guise de rattrapage, la bande annonce rien que pour gouter la beauté des images d’Eclairage intime : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=video&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwimkYbvgPH4AhVKyoUKHY4bATAQtwJ6BAgJEAI&url=https%3A%2F%2Fwww.tap-poitiers.com%2Fcinema%2Fplay-it-again-eclairage-intime%2F&usg=AOvVaw3_S8iXcndGIyhy8u7MQpbU
Dans l’audition (1963 – première œuvre de Milos Forman), dont le scénario est écrit par Ivan Passer, Milos Forman réunit deux courts métrages résolument musicaux : l’audition et Ah, s’il n’y avait pas ces guinguettes. Un extrait ? et bien non. Patientez et retrouvons nous
à l’espace culturel Nodon, le samedi 12 novembre à 10 h dans le cadre du festival Cinézic
(*)Scénariste de Eclairage intime, les amours d’une blonde
Bilan Cinezic 2021.
Après l’annulation de l’an dernier et les moments confinés, quelle joie de se retrouver pour une édition riche et diversifiée dès le mercredi 10 novembre. En effet dès ce premier jour, David Sauzay et Laurent Marode, invités par Ecran Village, ont initié un public de tout âge à la réalisation d’une bande originale sur le cartoon de Walt Disney (1926) Alice chef des pompiers. Pédagogie et maitrise instrumentale au rendez-vous, ils nous ont enchanté.
Jeudi 11 novembre, nous nous risquons à une soirée de haute voltige avec la projection du film I’m the blues du canadien Daniel Cross, merveilleux voyage dans les bayous, guidés par de talentueux blues men et blues women (ah ! la fantastique Barbara Lynn https://www.youtube.com/watch?v=eKSvAbY9U4g ) aux tronches superbes.
Après le film nous sommes allés dans le hall d’entrée du cinéma, pour donner la parole à une jeune photographe Iséroise Marina DACQUIN, qui nous a présenté ses photos exposées et réalisées à la cité de la musique de Romans sur Isère.
Jean Claude Legros enchaine avec sa conférence picturale sur l’histoire du blues du haut d’une culture fabuleuse. Enfin je garde un souvenir ému de l’interprétation de « I shall be released » (https://www.youtube.com/watch?v=WnAHgvjAvxU )par le trio des frères Gamaz que l’on croyait échappé du film d’ouverture (Et le « dock of the bay » d’Ottis Reding il n’était pas piqué des vers NDLC). On termine en beauté avec « Honky tonk women ».
Vendredi 12 novembre, retour au cinéma avec le magnifique Changer le monde. Que dire quand on sent le public suspendu aux images ? Qui citer sans offenser la beauté entre le sax d’Archie, le piano de Randy Weston, la guitare en folie de Marc Ribot ou la voix de velours de Lula Pena (on se souviendra qu’elle a chanté Violeta Parra)… Le film se termine sur un long poème dit par Archie Shepp convoquant les fantômes de Jim Morrison et de Léo Ferré dans la nuit porquerollaise. Le film est de Frank Cassenti, personnage du cinéma français, et il est là pour nous en parler avec toute son humanité ouverte aux chants du monde. https://www.youtube.com/watch?v=j232bPduDCs
Comme le même Frank Cassenti, fort de ses nombreux films musicaux, nous régale d’un master class devant 40 personnes réunies à 10 h du matin à Vernoux en Vivarais. Avec un final d’exception, les pianistes présents (Julien Drive et Jean Kapsa) prennent d’assaut l’instrument sous l’œil attentif de nos cinéastes (Frank et Malik). Le temps de manger et de nous séparer en faisant le serment de nous revoir et nous voilà poursuivant notre tour du monde de la Chine costumée avec Vivre et chanter aux enfants s’époumonant dans les cuivres éclatants des fanfares de la Nouvelle Orléans dans The whole gritty city.
Bande annonce de Vivre et chanter https://www.youtube.com/watch?v=96M8PtVuGeU&t=40s
Bande annonce de The whole gritty city https://www.youtube.com/watch?v=L1F0ANUd4n0
En soirée, le temps du ciné concert : cette année le jeune et talentueux Jean Kapsa accompagne le Buster Keaton des grands jours pour le bonheur des petits et des grands venus en nombre. Dans la foulée Jean nous gratifie d’un morceau bonus de toute beauté.
Le site de Jean : https://jeankapsa.com/
Un extrait de La voisine de Malec : https://www.youtube.com/watch?v=VThhB53po4s
Dimanche 14 novembre, salle polyvalente de Chalencon. Le public afflue, les gradins sont vite remplis et nous déployons une armée de chaises. Certains finiront assis par terre mais vite captivés par la belle Haingo dans Haingosoa, très jeune maman confrontée aux duretés de la vie quotidienne dans son propre rôle. Une traversée de Madagascar vers Tananarive à la recherche d’un moyen de vivre. Haingo surmontera les obstacles, se réconciliera avec ses racines et retrouvera sa fille. « Film solaire » (Télérama). Coup de cœur du public et belle leçon de vie qui se prolonge avec les spécialités comoriennes apportées par Ardèche Afrique Solidaires. https://www.youtube.com/watch?v=lhQhSFnnd7U&list=PLW3MTNBTA_oMCXqy1zvEx6tfa2n66DnHE&index=3
Au sortir de la salle le soleil était au rendez-vous pour accompagner les volontaires à la visite guidée du village de Chalencon… A Christian, notre journaliste attitré, qui me demandait quel était le temps fort du festival, j’aurais de la peine à répondre maintenant : Le temps fort ? … Que des temps forts et des belles rencontres.
Que vive le cinéma musical !
Début novembre 2020, nous étions prêts. Le programme de la cinquième édition de Cinezic était bouclé, les affiches posées, les programmes distribués, les interviews réalisées.
C’était oublier le pouvoir malfaisant des virus. La veille du lancement en beauté avec la merveilleuse BD concert Où vont nos pères l’annonce du confinement venait mettre un terme à cette belle aventure.
Temps perdu ? Travail gâché ? Pas vraiment car Cinezic a rebondi plus vite prenant appui sur ce qui avait été fait.
Nous voilà à pied d’œuvre pour la 6ème édition du festival Cinezic, festival du film musical de Vernoux en Vivarais. Forts de nos soutiens fidèles, nous vous proposons un programme de voyage de musiques en films qui nous conduira du blues des bayous de la Nouvelle Orléans aux traditions d’opéra d’une fascinante Chine, des fanfares de la Nouvelle Orléans aux chants et danses malgaches de la belle Haingo. Frank Cassenti nous fera l’honneur de présenter son film Changer le monde et de nous parler de son travail de longue haleine : filmer la musique. Le talentueux pianiste Jean Kapsa nous promènera avec Buster Keaton alors que Jean Claude Legros nous racontera le blues en peinture accompagné du blues authentique des frères Gamaz.
Alors nous vous espérons nombreux à nous retrouver autour du cinéma musical, de la musique, du spectacle du Monde. Et que le ciel nous ménage !!!
Toute l’équipe de Cinézic.
Vidéo réalisée par Yung Malick – www.cympress.com